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Catégorie : Actualités
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"Rien ne peut justifier un retard, surtout quand c'est pour sauver des vies". C'est par ces mots que Madame la Directrice Générale du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) Dr Alice Kiba KOUMARE, a entamé son propos, à la faveur d'une audience avec le Contrôleur Général d'État Philippe Néri Kouthon NION, suite à l'incident lié au retard d'une équipe du CNTS, lors de l'opération de don de sang organisée ce mardi 06 décembre 2022 à l'ASCE-LC.

Elle a saisi l'occasion pour rappeler les difficultés que rencontre le CNTS. Pour une moyenne de 4 collectes par jour, la structure, note-t-on, essaie tant bien que mal de pallier les sollicitations, malgré des problèmes d'ordre logistique.
Aussi, " Le statut de la structure (Établissement Public de Santé) impose un mode de fonctionnement qui nous éloigne un peu des objectifs. Pour un besoin de collecte de 220 milles poches par an avec des charges estimées à 25000F par poche, vous comprenez que la subvention est nettement en dessous de nos attentes.", a-t-elle poursuivi.

"Le renouvellement du parc automobile que nous avons envisagé courant 2021, a été interrompu par une circulaire à l'époque. Ce matin, nous avons eu des difficultés avec le véhicule affecté pour la mission. Nous avons certainement péché parce qu'on aurait dû communiquer sur ce blocage, et nous tenions à vous présenter nos sincères excuses pour cet incident ", a-t-elle conclu.

Le Contrôleur Général d'État a salué la démarche entreprise par la Directrice Générale qui s’inscrit dans un souci d'efficacité et de respect d'une éthique de la gestion. « Cette interpellation sur les horaires doit être perçue comme un moyen d'évaluation du contrôle interne pour les premiers responsables de nos institutions». Cela permet de mettre en exergue certaines difficultés existentielles.

« Quelle a été la cause du retard ? Quels peuvent être les facteurs qui y concourent ? Nous venons d'avoir les raisons qui vous ont empêchés de ne pas honorer l'heure de début de l'opération. Un retard, il faut le rappeler, qui a forcément des répercussions sur les agendas du personnel de l’ASCE-LC, des partenaires invités et de la presse », a affirmé le Contrôleur Général d'État.

Le Contrôleur Général d’Etat a relevé que les difficultés soulevées sont récurrentes, mais pense que la particularité pour le CNTS, est que c’est le centre qui va vers les populations. « Nous avons noté les doléances et les difficultés, et un plaidoyer sera fait auprès des autorités compétentes », a soutenu le Contrôleur Général d'État.

 

DCP/ASCE-LC